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Mythes

Voici quelques mythes bien tenaces....

 

L’homicide conjugal est un drame passionnel, un acte de désespoir, un geste d’amour. C’est un acte isolé et désespéré.

L’homicide conjugal est un meurtre, souvent prémédité. Il constitue généralement l’aboutissement d’une longue relation de violence et de domination. Il est la pointe de l’iceberg de la violence conjugale.

 

Les femmes provoquent souvent les agressions de leur conjoint et elles reçoivent ce qu’elles méritent.

Des événements déclencheurs deviennent des prétextes à la violence. Les états d’âme du conjoint sont imprévisibles. Les gestes anodins du quotidien peuvent provoquer ses crises. Tout est prétexte pour déverser sa violence. La personne qui agresse est la seule responsable de ses actes. Elle cherche à se déresponsabiliser afin de diminuer son sentiment de culpabilité et à augmenter celui de sa conjointe pour ainsi prendre le contrôle.

 

L’usage d’alcool ou de drogues et le stress sont les principales causes de la violence conjugale.

Aucune substance ou situation stressante ne possède le pouvoir de rendre quelqu’un violent contre sa volonté. La véritable cause de la violence est le désir de contrôler une personne que l’on refuse de voir comme son égale. L’alcool, la drogue ou le stress sont des déclencheurs ou des prétextes à des actes violents.

 

Les épisodes de violence conjugale sont des pertes de contrôle.

La violence est une prise de contrôle d’une personne sur une autre. Ce sont des actes choisis pour dominer l’autre.

 

Aider les femmes violentées ne sert à rien puisqu’elles retourneront avec leur conjoint ou se retrouveront dans une nouvelle relation avec un autre partenaire violent.

Aider une femme dans un contexte de violence conjugale lui permet peu à peu de faire les pas nécessaires pour s’en sortir. Il faut les soutenir dans leur reprise de pouvoir sur leur propre vie et dans leur redécouverte de leur potentiel. Il est normal que les femmes passent par des périodes d’ambivalence durant lesquelles elles essaient de décider si elles doivent rester ou quitter. Le cycle de la violence, l’attachement émotif, son sentiment de responsabilité, ses croyances spirituelles, son estime d’elle-même ou ses peurs sont quelques facteurs pouvant expliquer cette ambivalence.

 

Mon conjoint et moi ont se chicane souvent; si nous allons en thérapie, notre couple ira mieux.

La violence conjugale se distingue des chicanes par le rapport de force inégal, la peur, l’emprise de l’un et la soumission de l’autre. C’est généralement la même personne qui subit. La violence s’inscrit dans un cycle. La violence conjugale n’est pas un problème de couple. L’agresseur est 100 % responsable de sa violence. Il doit y avoir une prise de conscience de la part de la personne violente qu’elle seule est responsable de ses actes ainsi qu’un réel désir de modifier ses comportements.

 

La violence conjugale est rare, il ne faut pas la voir partout.

Une Québécoise sur quatre, parmi celles ayant vécu avec un conjoint, affirme avoir déjà été victime de violence physique ou psychologique.

 

La violence psychologique ce n’est pas de la vraie violence.

La violence psychologique est habituellement la première forme de violence à apparaître. Elle est insidieuse et plus difficile à reconnaître. Il ne faut surtout pas la minimiser, car elle est tout aussi importante.

 

La violence cesse lorsqu’on met fin à la relation intime.

Après une rupture, la violence peut se manifester sous forme de menaces ou de harcèlement. Les conséquences de la violence quant à elles, demeurent.

 

Je suis violente moi aussi. J’ai déjà crié, lancé des objets ou donné des coups.

Quelle était mon intention? Faire du mal ou lui dire « J’en ai assez! » L’intention derrière l’acte permet de différencier la violence d’une réaction de défense.

 

Les enfants sont rarement présents lors des épisodes de violence conjugale.

40 % des femmes de violence conjugale ont affirmé que leurs enfants ont vu ou entendu des épisodes de violence. Les experts s’entendent pour dire que ce taux sous-estime l’exposition réelle des enfants à la violence conjugale.

 

Les enfants ne sont pas affectés par la violence conjugale lorsqu’ils n’en sont pas directement la cible.

Selon la Loi sur la protection de la jeunesse, l’exposition d’un enfant à la violence conjugale constitue une forme de mauvais traitements psychologiques à l’endroit de l’enfant. Cela peut compromettre sa sécurité et son développement. Les enfants ne réagissent pas tous de la même façon à la violence conjugale. Cela dépend vers quel âge ils en sont témoins, pendant combien de temps, à quelle fréquence, quel est leur tempérament, leur sexe et quel type de violence il y a à la maison. Différentes conséquences sont observées chez les enfants.